Je suis une femme qui est née femme, qui se sent bien dans son corps et dans son sexe de femme mais qui a mis du temps à les aimer.
Je suis une femme qui a souvent voulu être un homme, pour qu’on arrête de faire peser sur elle le nombre de ses amoureux, l’âge légal pour procréer ou la liberté qu’elle avait l’outrecuidance de s’offrir.
Je suis une femme à qui l’on a pas enseigné à apprivoiser toutes les richesses de son énergie féminine mais qui accepte enfin d’être cyclique, lunaire, intuitive. Qu’elle peut être à la fois feu, terre, eau et air. Que le secret réside dans la pluralité, l’accueil et l’équilibre.
Je suis une femme qui a appris qu’être maternelle ne signifie pas uniquement être mère. Qu’être intelligente n’est pas interdit. Qu’elle n’a pas à mériter l’égalité et l’équité mais que c’est un droit offert à tout être humain.
Je suis une femme et j’ai longtemps cru que les autres femmes étaient mes rivales alors qu’elles sont mes sœurs.
Je suis une femme qui a eu la chance de naître blanche, en bonne santé, dans une famille et un pays qui m’a offert l’amour, l’éducation et un niveau de vie confortable.
Je suis une femme qui se lève et s’indigne pour toutes celles à qui l’on renie tout ce que j’ai pu avoir. Toutes celles qui voudraient devenir femmes, toutes celles qui sont en colère d’en être une, toutes celles que le patriarcat mutile, dénigre, sali, empêche.
Je suis une femme qui refuse qu’un homme ait le droit d’avoir plus que moi, plus de droit, plus de reconnaissance, plus d’argent, plus de liberté, simplement parce qu’il est un homme.
Je suis une femme qui a compris qu’elle avait dans ses mains le pouvoir de créer demain.
Happy international women’s day girls !
Crédit photo : Hélène Gadoury durant une retraite Les Allumettes
